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  • Photo du rédacteurInes Van Der Linden

MARATHON DE PORTO 2019: "ET LES OESTROGENES TRIOMPHERENT"

(Mise en garde : Ce texte contient des injures, des propos insolents et des images pouvant heurter les personnes sensibles ou dépourvues de second degré)


Le Dimanche 3 Novembre, j'ai pris part à mon premier marathon dans les rues de Porto. Il s'agissait pour moi d'un défi de taille car compte tenu d'une saison déjà bien chargée, ma participation à cette course relevait d'avantage de l'embrigadement plus ou moins consenti que du projet sportif longuement préparé.

Le jour J mon principal objectif était de rétablir la domination féminine au sein du foyer, en finissant devant mon compagnon Ludovic Le Roy qui avait eu l'outrecuidance de battre mon record sur semi marathon quelques semaines plus tôt. Pour cela il me fallait viser moins de 3h sur la distance...

2 heures, 59 minutes et 37 secondes. C'est le temps qu'il m'aura finalement fallu pour accomplir mon premier marathon, et par la même occasion, rétablir la suprématie oestrogénique. Récit d'une bataille de 42,195 km contre Ludo, notre ami Armand et moi même.


- km 5: une mise en route sereine. Je gambade joyeusement aux cotés d' Armand Pauwels L'allure nous permet d'échanger quelques mots. Armand: "Il part pas un peu vite Ludo, là? " - Moi : " Je crois bien que oui, et c'est plutôt bon pour mes affaires ça mouhahahah! "


- km 18 : le début des problèmes. La douleur musculaire, un pointe de coté, des contusions aux orteils et une petite lassitude commencent à se manifester. Pour couronner le tout, je frôle l'entorse sur un trou, Armand me lâche et Ludo creuse l'écart malgré mon allure régulière. C'est le moment le moins sympa de la course...


- km 23 : la transcendance. Alors que je rumine quelques pensées peu joyeuses, mon regard se pose sur le slogan "ça pourrait être pire" d'un panneau publicitaire. Je prend le message au pied de la lettre et réussit à me persuader que tout va quand même plutôt pas mal. Je me surprend même à m'enflammer, à dépasser une tripotée de coureurs comme si rien ne pouvait m'arriver. Dans mon enthousiasme, j'ose lancer un insolent "the better is comming "à l'un des participants que je dépasse. Après avoir dit ça, j'aurais l'air vraiment conne si je craque.


- km 30 : victoire par KO sur Ludo. "Alors, on a voulu faire le beau p'tit couillon? "


- km 35: retour à la réalité. " Putain de vent de face. Putain de faux plat montant. Putain de pavés. Mais putain c'est bientôt la fin, ça vaut le coup de s'accrocher! " Surtout que l'écart se réduit avec Armand...


- km 38: seconde victoire par KO. Je dépasse Armand sans pitié face à son regard plaintif.


- km 42 : le coup de stress. "Ça va passer à un poil de cheveu sous les 3h bordel de chiasse! "



Blague à part, si je suis plutôt contente de la réussite de ce petit défi et de ma performance chronométrique, cette dernière n'a somme toute pas grand chose d'exceptionnel. Beaucoup de femmes sont capables de courir sous les 3h, et je ne vais pas révolutionner le marathon. Ce qui constitue en revanche une petite révolution, c'est le nouveau cap franchi dans la mise en oeuvre de mes compétences (gestion de l'intensité, stratégies mentales, apports nutritionnels) pour réaliser quasiment la meilleure performance actuellement possible dans une situation totalement nouvelle. Car on ne va pas se mentir, trois semaines c'est quand même un peu léger pour préparer un premier marathon. La moindre erreur aurait pu transformer cette épreuve en calvaire. Je suis curieuse de re-tenter l'expérience après avoir nagé 3,8km de natation et pédalé 180km!

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