Hier, j’ai terminé 1ere du chamionnat de France de duathlon LD ( 11km de CAP/61km de vélo / 10 km de CAP) qui s’est déroulé à Villereversure, petite commune de l’Ain. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu envie de pleurer de joie en passant la ligne d’arrivée, et ce pour de nombreuses raisons :
- Parce que c’est mon premier titre de championne de France de TOUTE MA VIE, nom d’un pingouin en pâte à modeler ! ces dernières années, je suis montée sur de nombreux podiums, souvent sur la première marche. Mais sur les grands rendez-vous nationaux, j’avais jusqu’ici toujours dû me contenter au mieux d’une médaille d’argent ou de bronze. Cette année, j’étais très bien préparée pour cette épreuve, le parcours était typiquement de ceux que j’adore et concernant les prétendantes aux titres, la course était particulièrement ouverte. De nombreux éléments favorables étaient donc réunis et j’ai réussi à saisir l’occasion.
- Parce que la tension a été permanente tout le long de la course : à l’issue d’une première course à pied en gestion, à mon niveau, j’étais seulement 4e et bien plus loin derrière les premières concurrentes que l’an passé. Grâce à un effort régulier et quelques prises de risques en descentes, j’ai pris à tête de la course à une dizaine de kilomètres de la fin du parcours vélo. Au début de la 2e course à pied, mon avance sur la 2e était relativement confortable (2’20’’), mais un gros point côté et une bonne fringale sont venus compliquer l’affaire. Un instant, les mauvais souvenirs de courses ratées ont refait surface, me faisant craindre d’être rattrapée. Finalement, la mise en sourdine de toutes ces alarmes m’a permis de réaliser une fin de course digne et correcte, et même de creuser un peu plus l’écart avec ma poursuivante.
- Parce que ce mois-ci je reviens de loin : Au lendemain de mon retour de Corse, j’ai été pendant toute une semaine réduite à l’état de larve dégoulinante de morve. S’en est suivi une grosse déception au championnat de France de duathlon courte distance à Noyon(15e au scratch, 5e de ma catégorie), où la fatigue cumulée de l’entrainement et de la maladie ont considérablement affecté mon énergie et ma volonté. Ce n’est que 10 jours avant la grande échéance que j’ai enfin retrouvé le plaisir de courir, rouler et nager avec intensité. Juste à temps !
- Enfin, parce ce titre de championne de France laisse espérer de belles choses pour l’avenir : pouvoir vivre au moins en partie d’une passion, me confronter un jour à des athlètes d’Europe et d’ailleurs… Qui sait… 😏 Merci encore à tous ceux et celles qui m’ont supportée (tant dans le sens positif que négatif du terme), encouragée et soutenue pendant la préparation de cet objectif !