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  • Photo du rédacteurInes Van Der Linden

CHAMPIONNAT DE FRANCE DE TRI LD (Villefranche de Panat, 3km / 87km / 20 km)

Après un mois et demi sans compétition et neuf mois de préparation, cette course est sans doute celle que j’attendais avec le plus d’impatience. Au terme de 5h11 d’effort, j’ai remporté le titre de vice championne de France de triathlon longue distance. J’avais les croc, j’avais les cannes, mais les esprits de la physiologie intestinale n’ont pas toujours été de mon côté…. Voici voilà le récit de cette belle et grosse journée !


Dimanche 25 Aout à 9h30, le grand départ est donné et je plonge, en compagnie d’une cinquantaine d’autres filles dans les eaux du lac de Villefranche de Panat. Lors de cette épreuve de natation, les sensations sont plutôt décevantes : j’ai l’impression de nager dans une purée de brocoli. Néanmoins, à la sortie de l’eau je suis aux alentours de la 10e place et proche des filles qui me précèdent. C’est pour moi plutôt satisfaisant.


Une fois équipée de tout mon attirail de cycliste, je m’élance pleine d’énergie et d’enthousiasme sur le parcours vélo. Le circuit est vallonné, ce qui est plutôt à mon avantage : je remonte rapidement à la 3e place. Tout est beau et tout va bien jusqu’au 45e kilomètre où mon système digestif commence à me trahir. Alors que je n’ai jamais souffert de ce genre de problème ni à l’entrainement ni en course, voilà que tout ce que j’avale ne demande qu’à rebrousser chemin. Les « crampes d’estomac » et les remontées de bile me coupent la respiration, plus aucune position ne me va et mon allure décroît inexorablement… Mes poursuivantes gagnent du terrain, j’enrage. Je me fais rattraper par l’une d’elles mais je n’ai plus la force de terminer les 20 derniers kilomètres autrement qu’en alternant pédalage en danseuse et laisser-aller en roue libre. Je me sens aussi puissante qu’une deux chevaux, et aussi aérodynamique qu’un Multipla.




L’arrivée en 4e position au parc à vélo est un soulagement moral, mais sur le plan intestinal les affaires sont toujours compliquées. Les encouragements de ma famille, du public me remontent le moral et je me met en route doucement pour la course à pied. Je ne vais guère plus vite qu’à une allure footing et j’effectue régulièrement des arrêts vomi, mais j’avance et garde toujours en tête l’espoir d’une rédemption. Par miracle, ce moment finit par arriver aux alentours du 7e kilomètre ! Petit à petit je respire, la douleur s’estompe, je peux enfin relancer et retrouver une allure correcte de course. Les filles sont seulement à quelques minutes devant, je sais que ça peut le faire. En moins de 5km, je remonte à la seconde place. Je guette la première, mais mon allure n’est malheureusement pas assez rapide pour combler le large retard de 10 minutes que j’ai sur celle ci.





Même si je ne peux m’empêcher de penser que sans soucis gastriques cette course aurait pu être le théâtre d’une sympathique bagarre avec Aurélia Boulanger pour le titre de championne de France, je suis fière de ma course et de cette seconde place. Cette course me rappelle que sur les longues distances, tout peut arriver et c’est sans aucun doute ce qui fait le charme de ce genre d’épreuve.



Un grand merci à ATripix pour ces belles photos !

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